Bilan de la Session du 19 janvier 2022 sur la médiation au Congo RDC
Jean-Pierre Longo Efendu, président du CIAC-RDC, ouvre la séance en présentant le contexte légal congolais en pleine évolution par rapport à la médiation et il évoque son projet de création d’un Institut supérieur de la médiation à Kinshasa.
Sa Majesté Mfumu Difima, nous fait l’honneur de nous rejoindre et il évoque le rôle des chefs coutumiers au Congo RDC, reconnu par l’article 207 de la Constitution du 18 février 2006, et précisé dans la loi n° 15/015 du 25 août 2015, qui contribue à protéger l’identité culturelle ainsi que les valeurs traditionnelles morales et à sauvegarder l’unité et de la cohésion nationales. Pour lui, le chef coutumier cumule les rôles de juge, de médiateur et contrairement à la justice et la médiation greco-romano-germanique, elle vise le bien de la communauté et non seulement celui des seules parties.
Ensuite, les 25 participants explorent la médiation d’août 2006 à Kinshasa :
Dans la ville, La situation se tend : la garde présidentielle bombarde la résidence du vice-président. il y a des escarmouches dans divers quartiers Le sol tremble, les chars arrivent en ville. Tout s’arrête. La plupart des kinois ne disposent que de quelques jours de réserve de nourriture. Dans l’hôtel que le personnel a déserté, l’eau est coupée tandis que le téléphone fonctionne. Le couvre feu est déclaré et les délégués réunis dans l’hôtel cherchent à éviter l’escalade et l’embrasement de la ville et du pays.
Dans le cadre d’un psychodrame inspiré du Processwork, ils incarnent différents rôles présents à Kinshasa en août 2006, et élaborent un ensemble de décisions visant à préserver la paix à un moment clé de l’histoire congolaise.
Enfin, la parole est donnée à Dominique Retourné conformément à cette pratique en fin de médiation coutumière : On va aller consulter la femme qui ne parle pas.